Instants de vie, rumeurs, ragots & légendes urbaines

Une gamine est arrivée à Havrefiel depuis quelques jours, âgé d'environ dix-sept ans mais paraissant trois de moins. Elle ne voulait pas dire ce qui l'avait amenée ici, ni même comment elle était parvenu à atterrir dans les bois de la pénombre, jusqu'aux portes du village. Une fois entre les murs, elle mangea à sasiété, car les filles de la compagnie-mercenaire ont le coeur tendre, malgré leur manières. Il ne fut pas simple de savoir ce qu'elle voulait, mais elle finit par cracher le morceau qu'elle cherchait à voir Thalia Stanford, la tanneuse de cuir.

Sitôt qu'elle la vit, elle lui tomba dans les bras, s'effondrant en larme, et parlant de ses histoires de famille. Elle aurait perdu son père récemment, et serait venu chercher l'une de ses seules amies... Teliassin observait ça d'un regard détaché, aprés tout il n'a pas grand chose à faire d'une gamine de plus, et ça n'est pas une bouche supplémentaire à nourrir qui va faire avancer la situation de Havrefiel. Par ailleurs, ses sautes d'humeurs ne sont pas à son avantage aux yeux du sergent... Elle ferait mieux de partir avant de s'attirer des problèmes, les bois ne sont pas fait pour les enfants.

De retour à Havrefiel, sitôt le portail magique passé, Teliassin s'est précipité aussi vite que possible -autrement dit au pas trainant- jusqu'à la caserne, a passé difficilement la porte et s'est effondré sur son lit de soldat, sombrant dans un sommeil réparateur des plus nescessaire. Heureusement que le sergent ne ronfle pas, car vu le nombre d'heure qu'il aura dormis, ça aurait réveillé tout les miliciens de la caserne...

Ariane rentra tard cette nuit là à Havrefiel, mais bien avant la plupart des Libérateurs encore à Hurlevent. La blonde parla peu, ce qui en soit ne changeait pas de d'habitude, mais son regard ordinairement impassible était cette fois plein d'un étrange mélange de colère et de lassitude. Elle se contenta de demander aux miliciens et habitants présents de la prévenir si Askald pointait le bout de son nez à Havrefiel avant d'aller s'enfermer dans son bureau à l'hôtel de ville, visiblement peu décidée à se coucher malgré la fatigue lisible sur ses traits, résultat d'une longue soirée. On avait pu l'entendre jurer contre certaines brutes et personnes dénuées de tout bon sens, sans pour autant qu'aucun nom ne soit audible, avant que la porte ne se referme.

(Petite ellipse retour en arrière )

Dans la soirée sur les coups de minuit, rentrant un peu après le reste des libérateurs de la mission de Teliassin, Aenethia et Carmene entrèrent dans le village, l'humaine se tenant l'épaule, peut être une blessure tandis que l'elfe de la nuit équipée de son arsenal tenait dans ses bras une petite fille inconsciente, du moins une petite fille de loin, les habitants les plus proches ont pu voir qu elle était différente, l'elfe faisant taire certains d'un regard noir à leur passage. Elle ne s'arrêterent pas à l'écurie mais filant directement en direction du cimetière vers la vieille maison isolée.

Le sergent court les routes et les sentiers plus ou moins existants des bois de la pénombre. Tuant les worgens qu'il croise, et autres dangers ambulants, entre araignées et autres bestioles. L'armure est tachées de sang un peu partout et sa figure est couverte de poussière, cheveux emmélés dans un n'importe quoi de facade. Il traque, il cours et il dort à la belle étoile, pas un instant pour se reposer. La meute le distance d'heure en heure, mais il les poursuit sans perdre confiance quand au fait qu'il les trouvera. Pisteur aguéris il en faut plus pour le décourager de trouver sa proie. Il sait que les loups ont besoin de s'arréter un jour ou l'autre pour chasser, manger, boire et dormir. Aussi endurant que soit un grand loup, Teliassin l'est tout autant, sang de Gilnéen dans les veines, qu'il soit maudit ou non!

Dans la soirée du 26 Mars de l'an 37, on aura pu voir Aenethia et Sunnevah arriver sur les coups de 22h à Havrefiel, et discuter d'un tournoi de pugilat à la Baie-du-Butin ayant pour récompense une dorée et une nuit avec les catins de la dite baie. Il semblerait que Sunnevah y participe, pour l'or ou les catins, qui sait... Et qu'elle ne reviendra par conséquent que dans la journée du mercredi au village.
En effet après avoir passé la nuit à l'auberge de la Cruche Brisée avec Aenethia, elle ressortira du village aux premières lueurs de ce qu'on peut appeler l'aube en ces bois sombres, et partira à dos de son fier canasson pour rejoindre la route de la baie, Aenethia l'accompagnant sur une petite partie du chemin avant de revenir au village à dos d'hippogriffe.

HRP: