Re: Instants de vie, rumeurs, ragots & légendes urbaines

Certains villageois auront la nouvelle lubie de grillager, voire de piéger leur jardin avec des tapettes à souris pour les plus excentriques !
A leur demander ce qui leur prend soudain, ils répondront qu'ils se protègent des étrangers cambrioleurs.
"C'ty pas c'gens qu'passent par l'dsus l'palissade d'lieu d'porte c'om d'voleurs".

Aurièle comme Ewan auront été peu présents depuis la fin de la semaine. On aura plus souvent vu la silhouette de Saleth Lowell, que ce soit à la porte ou patrouillant plus profondément vers le cimetière, ou même Garon et Maya pour de courtes visites.

Aujourd'hui Garon aura passé toute sa matinée à distribuer des peaux et des fourrures aux habitants pour mieux les aider à supporter les températures basses. Il aura aussi amené quelques épées en bois pour les enfants du village pour qu'ils puissent s'amuser un peu et se libérer de leur quotidien. Puis il aida les villageois en amenant quelques gibiers fraîchement chassés pour en même temps les réapprovisionner en nourriture.

Il avait fallu un peu plus des trois jours escomptés pour débarrasser le fameux grenier, de nombreux « c’est pas à moi de le faire c’est pas mon b***** » et autre « Jette ! » « Non garde on ne sait jamais », quelques disputes rapidement réglées par un libérateur ou un veilleur.

Les volontaires pour apprendre à se défendre étaient formés par Unicae, en majorité des jeunes coqs qui voulaient avoir une chance d’impressionner la demoiselle mais aussi quelques femmes qui estimaient qu’elles se sentiraient plus en sécurité en sachant se défendre elles mêmes.

Il était aussi prévu que la grande salle de réunion soit aménagée en salle de classe, bien des rumeurs se répandaient quand à l’identité, l’apparence de ce futur maître d’école. Les jeunes femmes se demandaient s’il serait mignon, les enfants s’il serait sévère, les mères s’il réussirait à mettre un peu de plomb dans la cervelle de leurs garnements en herbe. Il n’y en avait qu’un qui ne se posait aucune de ces questions : Hoel jouait au libérateur. Il aimait à se cacher en haut des tours de guet pour « surveiller les environs ». Parfois il s’endormait mais une fois alors qu’il scrutait les bois. Une fois il cru voir une silhouette. Son imagination fertile lui fit croire au cavalier sans tête de la Sanssaint et c’est tout tremblant qu’il se blottit contre le muret. Il lui fallut une poignée de battements de cœur pour se risquer à un second coup d’œil… mais il n’y avait plus rien.

Ce jeudi matin.

On aura vu le couple reçu plus tôt dans la semaine, arriver à Havrefiel de bon matin
Les deux se seront dirigés vers ce qui sera leur demeure à temps partiel déposer quelques affaires avant de prendre chacun la tâche pour laquelle ils ont été conviés.

La femme brune se sera rendue dans la forge et on aura pu voir de la fumée sortir de la cheminée… Chose qui n’était plus arrivé depuis des semaines.
Merhyl, puisque c’est son nom, aura commencé à nettoyer, ranger et trier ce que son prédécesseur aura laissé afin de faire un bilan des outils, et du potentiel mis à sa disposition.
Quelques coups de marteaux auront fini par retentir dans la journée, histoire d’annoncer au village que la forge reprend vie.

Elle aura établi une liste d’outils en piteux état, assez courte, cela dit, mais aura demandé des outils peu communs pour un simple forgeron.

- Et oui... Vous comprenez… J’aime créer des armes mais surtout des œuvres d’art et pour ça… Il me faut quelques petites choses en plus !

Pour les habitants curieux qui seront allés voir :

Instants de vie, rumeurs, ragots & légendes urbaines - Page 7 683275WildWestGunsmith

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Dans l’après-midi, on aura vu Merhyl rejoindre l’infirmerie et le Docteur pour faire l’état des lieux et les besoins du nouveau médecin de Havrefiel en instruments.

Tard dans la soirée de vendredi, Ewan et Aurièle reçurent la visite d'un petit bout de femme énergique dont la chevelure blond cendré était plus connue des hurleventois que de habitants d'Havrefiel. Ainsi Leizen Alrun fut la première représentante de la Chancellerie à rendre visite au village depuis le départ de son très controversé Commandant.

La fin de l'entretien laissa entrevoir une lueur d'espoir. Faible toutefois car la représentante de la Chancellerie n'avait prit aucune note. Allait-on seulement leur faire croire qu'ils avaient été entendu... ?

Il n’était pas rare de voir Aurièle patrouiller dans le village, lame au clair, épée pointée vers le sol. Ce qui aurait été parfaitement rassurant pour une libératrice si elle n’avait pas eu l’air totalement à côté de ses bottines. Ainsi elle avait totalement ignoré un villageois qui la saluait, un autre avait du répéter deux ou trois fois ses inquiétudes concernant le puits qui risquait de geler et les loups qui rôdaient de plus en plus près.

« Trop de tensions ! » disait-on, d’autant plus lorsqu’un villageois était témoin des relations tendues entre Aurièle et le haut veilleur Barthoz… Certains auraient bien voulu voir se résoudre le conflit d’un bon combat dans la boue !

Voila maintenant quatre jours qu'Havrefiel résonne de l'aube au crépuscule de la joyeuse agitation des travaux de rénovation de la caserne, du grenier et de la maison commune. Le convoi des ouvriers et du matériel des industries Allen s'est bien présenté devant les portes jeudi soir dernier, et après une brève nuit de repos, le village s'est réveillé au son des marteaux et des cris des hommes.
Hébergés sous la tente mise à disposition par le village, les hommes se font discrets et respectueux, participant de bonne grâce aux veillées, échangeant des nouvelles d'Hurlevent, de Forgefer et des Carmines avec les plus curieux.
Les caisses de munitions et les espingoles ont été livrées comme promises à l'arrivée du convoi.
A cette allure, nul doute que les bâtiments seront en état pour fêter dignement le Voile d'Hiver.

Après deux semaines de travail, la maison commune était pimpante, depuis la toiture rénovée, au parquet verni. Les ouvriers appliquaient les dernières touches de peinture et coups de balais pour rendre l'endroit accueillant. La caserne et le grenier ne tarderaient pas non plus à être débarrassés de leurs abeilles industrieuses, les équipes garantissaient leur départ pour dans deux jours, pressées de retrouver leurs familles.
Un joli sapin décoré trouva sa place dans la pièce principale, et au soir, des guirlandes lumineuses égayèrent la façade du bâtiment, alimentées par un générateur dissimulé dans la cave. Aux questions posées : un cadeau du Voile d'hiver des industries.

Aurièle était restée un moment à contempler le sapin décoré, touchée par la délicate attention. La libératrice eut aussi un sourire pour ces illuminations extérieures, autant de petites lueurs d'espoir qui, elle l'espérait, réchaufferaient les cœurs.

Ella se sera réapprovisionné généreusement en prévision du début d'année : vins, bières, spiritueux mais aussi des jus de fruits et de quoi confectionner boissons chaudes et gardera au frais un ou deux cochon sauvage des Marches de l'Ouest pour les grillades.

Quelques bucherons auront fait un bon stock de planches en prévision d'éventuels travaux. Entreposées au sec dans le grenier nouvellement isolé elles seront préservées de l'humidité. Ils seront sortis du village escortés d'Aurièle, les worgs faméliques ne faisant, heureusement, que des blessés légers.

Ceux qui auront parcouru le village le tout premier jour de cette nouvelle année auront remarqué que le temps n’avait guère changé : froid, humide. Pourtant sur une zone dégagée avant l’entrée du cimetière, des fragments de glaces auront perduré durant toute la soirée.

Certains morceaux, de la taille d’un poing, dense comme la glace dure en altitude, auront perduré jusqu’au lendemain.

L'arrivée d'un nain démoniste aura pour le moins fait sensation au village. Le groupe d'aventurier aidant, le nain se trouva une place autour du feu de camps. Lorsqu'il partit dormir dans une tente les villageois furent soulager de voir le Rouge passer trop régulièrement devant son lieu de repos pour que ce ne sois pas une surveillance "discrète". Un manège durant ainsi toute la nuit et même lorsque le Rouge partait reposer ses paupières ce fut dans la tente voisine de sorte qu'il puisse entendre et anticiper les mauvaises surprises.

Sans doute cela a t'il un rapport avec le contrat qu'il viens de signer avec Aurièle Feylane.

Aura passé plusieurs jours plongée dans les registres cadastraux et autres archives à l'étage de la caserne, avant de retrouver ce titre de propriété qui se trouvait à l'extérieur de l'enceinte. Un dossier séparé aura été préparé, avec les formulaires vierges.

Au nord du village, près du cimetière d'Havrefiel, un cercle de terre se démarquera dans le paysage, la végétation étant totalement absente à l'intérieur.

Le village est on ne peut plus calme, les activités du quotidien reprenant avec le redoux. Un autel de pierre, initialement taillé par Taesha, a été finalisé par les habitants, chacun y ajoutant sa touche personnelle sur la frise laissée vierge. Des symboles de la Lumière pour la plupart, inégaux en taille et en ornementations, habiles ou timidement gravés, quelques symboles représentant un oiseau, peut être un rapace au vu des serres et du bec, un arbre aussi à la couronne largement déployée.

L'autel n'a pas été béni comme initialement prévu mais qu'importe, les villageois en sont satisfaits, qu'ils s'y arrêtent le temps d'une courte prière, dévotion, ou pour une offrande plus païenne en vue d'une bonne récolte, ou bien encore le temps d'admirer l’œuvre communautaire, le petit monument semble avoir trouvé sa place à Havrefiel.

Depuis plusieurs jours maintenant, près des routes proches de Havrefiel, un mystérieux individu habillé de vêtements et d'une ample cape sombres apparaît et s'estompe comme une brume éphémère chassée par la brise du printemps.

Les rares habitants l'ayant vu parlent d'une personne possédant des yeux bleus tel un chevalier de la mort, et souvent accompagné d'un worg lui servant manifestement de monture. Certains pensent que sa présence est un signe de mauvais augure, tandis que des rumeurs plus alarmantes se propagent déjà au sein du vieil hameau, nombres de murmures racontent que cet étrange personnage serait en réalité un cavalier noire se préparant à attaquer bientôt le village.

Bien conscients du danger et de la confusion que cela peut engendrer, les Libérateurs de Havrefiel ne font pas la sourde oreille. C'est alors qu'en début de matinée du 23 ème jour du 4 ème mois de l'an 37, le Libérateur Ricks informe la nouvelle peu rassurante aux membres du Conseil, avec comme suggestion d'ouvrir une enquête sérieuse pour identifier cet individu qui maintenant effraye une grande partie des habitants et inquiète les Libérateurs.

Tandis que les membres du Conseil se réunissent afin de prendre une décision prudente sur la présence de l'individu louche rôdant curieusement près du village, la population actuelle de Havrefiel continue tant bien que mal à prospérer, nullement touchée moralement par le nombre réduit des Libérateurs présents dans le village.

Le départ du Commandant Sombreval a certes entraîné une forte chute des effectifs des Libérateurs, mais grâce à la générosité des dirigeants Aurièle Feylane et d'Ewan Fitzlane, grâce à la présence des remparts construits solidement par les ingénieurs des Allen Industries, et enfin grâce à la fidélité et la détermination des dix libérateurs restants, le village est toujours en sécurité, à l'abri des monstruosités et d'autres dangers épouvantables tapis dans la pénombre, qui, depuis le jour de la Libération, redoutent certainement toujours et encore la défense implacable de Havrefiel.

Aurièle avait fait renforcer les patrouilles, y participant elle même occasionnellement. Son inspection des remparts avait révélé quelques marques de grappin mais la libératrice avait quelques soupçons quant au responsable de ces marques là. Elle avait mené sa ronde jusqu'au cabanon tout au nord du village, complètement isolé, jusqu'à l'absence de fenêtres. La porte était toujours verrouillée et à ses yeux profanes, les alentours ne comportaient nulle autre empreinte que les siennes.

Havrefiel s'anime de bruits de planche sciée et de coups de marteaux, hommes et femmes s'étant rassemblés pour bricoler ou construire. Parmis les passants, les spéculations vont bon train, des rénovations à la construction d'un nouveau bâtiment, certains caressent même l'idée d'une seconde palissade.
Les villageois eux restent évasifs, ne mentionnant que le fait que c'est pour m'zelle Aurièle.

Les villageois auront vu passer Aurièle et un étrange homme masqué parcourir le village, l'un après l'autre, à se hurler dessus à coup de "est-ce que tu m'entends ?" et de grands signes de la main. Le tout entrecoupé de remarques perturbantes comme "J'ai envie de toi !" qui aura fait sortir plus d'un habitant à sa fenêtre.
Pour le reste, les stands étaient prêts, entreposés dans la grange récemment rénovée.

C'est sans surprise qu'Aurièle reçu la nouvelle de la défection d'Eldrick, repoussant ses craintes au plus profond d'elle même. L'arcaniste avait renoncé à repeupler le village de manière conventionnelle, les choses iraient à leur rythme et à sa façon. Son idée méritait d'être travaillée, peaufinée, et la guerre couvant n'aidait certainement pas en ce sens.

Elle pouvait néanmoins compter sur le support des industries Allen dont les projets en cours ne manquaient pas de piquer son intérêt. Havrefiel profiterait de cette dynamique... s'ils réussissaient.