Le maraudeur de la Pénombre

Les rumeurs ne tardèrent pas à attirer des visiteurs, bien que certains habitués du Bois de la Pénombre préféraient encore éviter la "ville maudite". C'est ce genre de ville qui attira cependant l'attention d'un homme peu commode à la première impression. Fourrée dans son long manteau de cuir, le chapeau sombre trônant sur son chef, une ombre furetait aux limites de la ville tout en jaugeant l'état des lieux, ce qui ne tarda pas à attirer l'attention des guetteurs de la ville désormais libérée.

Il ne se voulait pas discret, c'est un fait. Après quelques heures d'observation sous une pluie typique du bois, il fit irruption au sein même de la bourgade, se dirigeant d'un pas lourd vers la taverne pour y prendre quelques rations.

Cet homme n'était pas un étranger pour les badauds du Bois, bien au contraire. A peine entré, les chuchotements commencèrent. Certains ivrognes parlent de cet atypique personnage comme un sorcier étrange rôdant dans les cimetières de la Pénombre... D'autres, plus sensés dans leur raisonnement, parle d'un croque-mort gardant les lieux désolés. D'autre, encore, parle d'un Lordaeronnais passant au Bois par périodes pour alléger la charge de travail des Veilleurs du Sombre Comté.

C'est dans une mélodie de ferrailles s'entrechoquant que le chapeauté fila dans un coin de la taverne, seul, tapis dans l'ombre avec ses victuailles. Beaucoup de rumeurs peuvent circuler dans les taverne, mais une chose est certaine : Si il s’intéressait à Havrefiel, ce n'était pas pour rien. L'homme finit par se relever, jugeant une dernière fois les lieux avant de se renseigner auprès du gérant de la Cruche, le cadre des lieux semblant lui plaire.

Hrp:

A peine arrivé, il reparti dans la soirée précédant le changement d'année sur un modeste canasson en direction de la cité bleue, prétextant une course urgente aux Libérateurs en faction à l'entrée d'Havrefiel pour s'évaporer dans les brumes du Bois de a Pénombre au grand galop.
Bien que l'ambiance ne puisse être aux festivités dans le bourg libéré, il fallait bien manger pour prospérer.

Il est fréquent, dans la noblesse Hurleventoise, de festoyer copieusement durant les fêtes et de laisser bon nombre de restes aux pauvres ou aux organismes affiliés à l'effort de guerre pour subvenir aux besoins, si bien que toutes âmes paressant dans le besoin se voient gratifiées de restes de venaisons salées et autres miches de pain, la plus généreuse maison et dirigeante en ces temps de fêtes étant la Duchesse d'Ellesmere qui, en plus de tout, fête son anniversaire à la même période et fait faire à ses hommes le tour des rues avec de la soupe et autres joyeusetés.

Le maraudeur revint dans la soirée du premier jour de la nouvelle année, cette fois-ci avec une charrette ayant visiblement du vécu et une bâche en tissu couvrant le précieux butin pour les habitants d'Havrefiel. Bien que maigres, les victuailles récoltées, allant de la miche de pain à moitié croquée et retaillée pour paraître plus neuve au petit morceau de viande de boeuf séché et salé, furent troquées auprès de la tavernière de la Cruche contre quelques Sombrebières "au prix légèrement réduit".
Pour les curieux s'étant approchés du trésor, celui-ci dormait sur un petit lot de peaux de loups fraîches qui, elles, ne furent guère proposées aux habitants.
Les plus curieux qui auront tenté de voir d'un peu plus prêt le fond de la charrette auront, eux, eu la mauvaise surprise de croiser la tête d'un Worgen, tranchée nette, les yeux révulsés et une écume violacée aux babines.

Le maraudeur de la Pénombre

Le maraudeur de la Pénombre

Ravitaillement de l'an trente-sept